Le Casseur d’os – volume 20

Le volume 20 de notre revue d’ornithologie de terrain Le Casseur d’os est paru !

Outre les traditionnelles Notes d’Ornithologie Pyrénéenne, vous y retrouverez notamment des articles et notes sur le Merle à plastron, les Aigles royal et ravisseur, le Rougequeue noir ou encore le Grand-Duc d’Europe, le Milan noir le Pic épeiche et la Bondrée apivore.

Vous pouvez consulter les résumés des articles sur la page correspondante : ici.

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Le Casseur d’os – volume 19

Le volume 19 du Casseur d’os, revue d’ornithologie de terrain éditée par le GOPA, est à l’impression et sera disponible en fin d’année.

Au sommaire, des articles sur les stationnements de Faucons hobereaux en Bigorre, la coloration du plumage du Gypaète barbu, les caractéristiques des arbres de nid chez le Pic épeiche … et bien d’autres !

Vous pouvez consulter les résumés des articles sur la page correspondante : ici

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Coloration du plumage chez le Gypaète barbu : nos résultats publiés !

Depuis l’été 2014, le GOPA (en partenariat avec un agent de l’Office National des Forêts) menait une étude sur la fréquentation par les Gypaètes barbus d’un site de coloration du plumage (voir l’actu : Gypaète barbu : premières images en nature du bain de boue ferrugineuse !). Des appareils photo/vidéo à déclenchement automatique, placés au niveau d’une source ferrugineuse utilisée par ces oiseaux, ont permis de collecter de nombreuses informations inédites sur ce comportement original.

Un article synthétisant les résultats obtenus est paru dans la revue Alauda (volume 87-1, 2019). Intitulé « Le comportement de coloration du plumage chez le Gypaète barbu : étude en nature dans les Pyrénées occidentales », il peut être téléchargé sur ce lien.

Lien vers la revue Alauda https://seofalauda.wixsite.com/seof

 

Suivi de la reproduction du pic de Lilford en vallée de Barétous

Le 30 mars 2019, H. Laffitte découvre une femelle en train de creuser une cavité de nidification dans un hêtre à une altitude d’environ 930 mètres en basse vallée de Barétous. Un suivi est mis en place permettant de situer l’éclosion des jeunes entre le 25 et le 28 avril.

Nous avons suivi les activités de nourrissage de ce couple durant 3 journées (13h45 et 2 fois 12h) plus 6 séances de 3h30 à 5h, soit environ 58 heures de présence, réparties lors des 3 stades assez équitablement.

Résultats bruts :

Stade I (adultes restent au nid après chaque apport) : 2 séances  pour une moyenne de 17,18 mn entre apports, soit 3,49 nourrissages/heure. F= 30 apports, M= 32 apports. 61 % des apports sont constitués de larves de xylophages.

Stade II (adultes rentrent complètement dans le nid et en ressortent après nourrissage): 3 séances pour une moyenne de 8,54 mn entre apports, soit 7,02 nourrissages/heure. F= 67 apports, M= 67 apports. 71 % des apports sont constitués de larves de xylophages.

Stade III (adultes nourrissent mais ne rentrent plus dans la cavité): 4 séances pour une moyenne de 7,17 mn entre apports, soit 8,36 nourrissages/heure. F= 81 apports, M= 74 apports. 70 % des apports sont constitués de larves de xylophages.

Comparaisons avec autres pays :

Ce nid contenait 3 jeunes (2 femelles et 1 mâle), l’envol s’étant produit le 23 mai en matinée pour la première femelle et le 25 mai en après-midi pour le mâle, le moins avancé de la couvée.

Particularités intéressantes :

Une Martre a été observée par 3 fois sur l’arbre de nid dont une où elle a atteint la cavité, située à environ 13 mètres de haut, y a inséré une patte avant de redescendre. Des traces de dents sont présentes sur le trou d’entrée, montrant la stratégie de ce prédateur pour éventrer la cavité : la branche supportant le nid était bien trop solide pour lui permettre d’arriver à ses fins.

Ce nid a aussi reçu la visite d’un écureuil à 2 reprises en moins de 30 minutes, la femelle finissant par le houspiller pour qu’il s’éloigne.

Enfin, une femelle « supplémentaire » a été vue venir à la cavité à 4 reprises, 3 fois la même matinée et la dernière le jour de l’envol du premier jeune, toutefois sans nourriture au bec.

Nous avons filmé (P. Navarre) les adultes nourrissant les jeunes durant une vingtaine d’heures dont vous pouvez voir un extrait grâce au lien ci-après. De nombreuses photos ont été réalisées également, tout ceci afin d’affiner la détermination des proies apportées aux jeunes.

Grâce à Erick et Quentin Champagne, nous avons pu baguer les 3 jeunes quelques jours avant l’envol, ce qui permettra de les identifier les années à venir au cas de rencontre dans ce secteur. Ces captures ont été effectuées dans le cadre d’un programme CRBPO intitulé « Éléments de dynamique de population du Pic à dos blanc pyrénéen Dendrocopos leucotos lilfordi (Pic de Lilford) par le biais de capture-marquage-recapture ; essai de caractérisation génétique et biométrique »

Participants pour le GOPA : J.L. Grangé, H. Laffitte, D. Laban, P. Marsaguet, P. Navarre, P. Urbina-Tobias (bagueur) et C. Guyot (aide-bagueur).

Film : le Pic de Lilford dans les Pyrénées

Le Pic de lillford (Dendrocopos leucotos lilfordi), endémique des Pyrénées occidentales et centrales (France et Espagne) fait l’objet d’études de terrain de notre part débutées dans les années 80 par J.L. Grangé.

Afin d’aller plus loin dans la connaissance de l’espèce, le GOPA a obtenu une autorisation de capture-baguage de la part du CRBPO en 2014, permettant la récolte de données inédites pour la population pyrénéenne: biométrie, étude du plumage et de la mue, analyses génétiques (J.M. Pons du MNHN de Paris)

Nous avons réalisé un film documentaire d’une durée de 15 minutes présentant l’espèce et le travail que nous effectuons, abondamment illustré d’images rares et retraçant les sessions de capture-baguage de l’espèce.

Le DVD est en vente , au prix de 9 euros (port compris)

Renseignements : gopa_sudouest@yahoo.fr

Commandes par courrier adressées à : GOPA MJC du Laü 81 Avenue du Loup 64000 PAU

 

Chouette de Tengmalm : une très bonne saison !

Au cours du printemps 2017, quelques membres du GOPA ont suivi de près la Chouette de Tengmalm dans les montagnes béarnaises. La fructification des hêtres, exceptionnellement abondante au cours de l’automne 2016, a logiquement entraîné une pullulation remarquable des micro-rongeurs forestiers (notamment Mulot sylvestre et Campagnol roussâtre). Les petites chouettes boréales ont su profiter de cette manne et sont revenues se reproduire en Béarn, après deux années de quasi-absence.

En collaboration avec l’Office National des Forêts, le Parc National des Pyrénées, la LPO Aquitaine et l’ONCFS, les sites de présence régulière ont été prospectés de nuit en février et mars afin de localiser les mâles chanteurs. Cette première étape a permis de dénombrer environ 20 chanteurs répartis sur 5 sites (sur un total d’environ 35 mâles pour tout le département des Pyrénées-Atlantiques).

Nous avons ensuite recherché les nids (cavités naturelles ou loges de Pics noirs), grâce à la fameuse technique du « grattage du tronc » qui incite la chouette couveuse à se montrer à l’entrée du trou. Les résultats furent réjouissants, puisque pas moins de 14 nids ont pu être découverts (dont 7 par les membres du GOPA) et suivis en collaboration avec l’ONF et le PNP. Les pontes ont été déposées dans la première quinzaine du mois de mars, et les jeunes ont quitté les nids début mai.

 

De nouvelles sessions d’enregistrements sonores (enregistreurs autonomes SM2) ont été effectuées à proximité de 3 nids, afin de compléter les données obtenues au cours des saisons 2012 et 2014.

En deux mois et demi, pas moins de 63 demi-journées ont été consacrées à ce suivi bénévole.

En conclusion, cette année 2017 a permis d’améliorer fortement les connaissances sur la répartition et les habitats de la Chouette de Tengmalm dans les Pyrénées-Atlantiques, préalable indispensable à la mise en oeuvre de mesures de protection de ses habitats.

Liste des espèces sauvages et férales des Pyrénées Occidentales et des Landes

Mise à jour de la liste des espèces sauvages et férales des Pyrénées Occidentales et des Landes au 31/05/2017, disponible ici : Liste des espèces sauvages et férales des Pyrénées Occidentales et des Landes

Cette liste reprend toutes les espèces observées dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et des Landes depuis le milieu du XIXème siècle (début des écrits d’inventaire de l’avifaune de notre région) à fin 2015, selon les catégories utilisées par la Commission de l’Avifaune de France (CAF) : listes A, B, C, D et E.

La séquence de classification suivie reprend les préconisations de la récemment publiée « Checklist of the Birds of the World ; Vol. 1 non passerines » qui apporte de nombreux changements systématiques pour plusieurs familles. Notre décision est fondée sur le fait que, lors de la 11ème réunion des parties de la Convention des Espèces Migratrices (CMS) à Quito en novembre 2014, il a été décidé de suivre cette classification des non-passereaux, l’UICN (International Union for Conservation of Nature) et Birdlife International faisant de même (ce dernier organisme est partie prenante dans la rédaction de la Checklist de 2014).

La taxinomie adoptée pour les Passereaux suit les résultats des divers travaux phylogénétiques et leurs recommandations telles que précisées dans les rapports annuels du Comité taxinomique du BOU (British Ornithologists’Union) publiés dans la revue Ibis (www.ibis.ac.uk), chaque fois qu’un consensus semble obtenu.
Cette Liste est évolutive et modifiée chaque fois que nécessaire  en fin de chaque année pour y intégrer les nouvelles espèces observées et réviser, si nécessaire, le statut des espèces rares à accidentelles. Ainsi, nous avons rajouté les données reçues via la Centrale d’observation du GOPA pour 2016 et les données récemment homologuées par le CHN (à fin mai 2017) pour le Bassin de l’Adour (consultables sur le site chn-france.org).
Vos remarques, relevés d’erreurs ou de manques seront les bienvenus en vu de l’amélioration de cette Liste.